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Photo du rédacteurHéloïse de Prajna

Qu'est-ce que la Zoopharmacognosie Appliquée ?

Encore peu connue en France et se développant à vitesse grand V dans l'héxagone, je vous propose d'en découvrir un peu plus sur la Zoopharmacognosie, outil très précieux dans les accompagnements animaliers que je propose.


La Zoopharmacognosie est ce que l'on appelle un "comportement d'automédication". Il est fort probable que cette expression ne vous parle pas plus que ça ... Il s'agit de l'expression de la connaissance des plantes médicinales. Cette connaissance est inscrite dans les gènes d'un individu. Sans elle, il n'y aurait plus aucun être vivant sur la planète !

Par exemple : prenons deux individus présentant la même douleur : un nerf pincé. L'un pourra préférer l'huile essentielle de menthe poivrée, l'autre le bouleau. La sélection se fait de manière instinctive et fait appel aux centaines de milliers d'années d'évolution inscrites dans l'ADN, en plus de prendre en compte l'individualité propre à chaque être vivant.


En somme, durant les séances de Zoopharmacognosie, ce n'est pas le praticien qui choisit les extraits de plantes pour l'animal, mais bien l'animal qui est maître de sa propre guérison, car l'information contenue dans ses gènes sait quelle plante lui sera bénéfique.



Comment ça marche ?


Les substances recherchées par les animaux pour se soigner avec les plantes sont ce que l’on appelle des métabolites secondaires (dans la majorité des cas). Ce sont des composés chimiques synthétisés par les plantes qui remplissent des fonctions dites secondaires (par exemple : faire fuir certains insectes). Si un animal cherche à se vermifuger, il va donc sélectionner tel ou tel végétal (comme l’armoise ou l’ail) afin d’ingérer les métabolites secondaires qu’utilise au départ la plante pour se protéger elle-même. Le fait d'utiliser des extraits végétaux permet au corps d'économiser beaucoup d'énergie dans le processus de guérison. En effet, cela demande moins d'effort à l'organisme de traiter des molécules bénéfiques pour son bien-être provenant de l'extérieur, plutôt que de puiser dans ses ressources internes pour produire certaines substances ou globules blancs pour se défendre.



Comment nos animaux sélectionnent-ils les extraits ?


Le chien est un omnivore, c’est-à-dire qu’il digère aussi bien la viande que les végétaux. Ses comportements d’auto-médication peuvent donc passer autant par l’inhalation, l’ingestion ou l’application de certaines plantes. Les chats, carnivores, passeront par l’inhalation. Les chevaux, herbivores, vont quant à eux ingérer beaucoup plus de plantes que les chats et les chiens. Chaque espèce a donc ses propres voies d’administration en fonction de son métabolisme de base.


Cependant, dans la majorité des cas lorsque l'on utilise des huiles essentielles, l'inhalation reste la voie la plus régulièrement empruntée. Il s'agit du moyen le plus rapide pour permettre à une plante d’atteindre le système limbique : la partie du cerveau gérant les émotions. Mais c’est également un moyen efficace pour permettre aux molécules inhalées de parcourir l’organisme. En entrant via les poumons, les molécules sont directement transportées dans le système sanguin, ce qui va leur permettre de rapidement faire le tour du corps.


À l’inverse, les plantes ingérées mettront plus de temps à faire effet car il faut d’abord que le système digestif casse la structure de la plante avant de pouvoir en absorber les constituants durant la digestion.


En application sur la peau, on propose en général de l'appliquer sur l’artère fémorale, entre les cuisses. Pour les animaux sensibles, ou ayant besoin d’une dose moins forte, on peut également proposer sous les aisselles. Une fois passée la barrière de la peau, les molécules vont directement circuler dans le sang.


La quantité absorbée d’une plante va dépendre de la taille de l’animal et de sa condition physique.



Une petite vidéo de démonstration




Vous pouvez observer sur cette vidéo plusieurs signes qui indiquent que Kiara est en train de faire une prise avec l'huile essentielle proposée. Le bâillement, le clignement des yeux, le fait de se lécher la truffe, etc, sont autant d'indicateurs à lire et comprendre pour offrir à son animal une séance dans le respect et l'écoute. La patience est mère de vertue lorsque l'on travaille ainsi.


Je vous conseille vivement de faire appel à un professionnel pour réaliser une séance et de ne pas vous lancer seul(e) au risque de faire quelques bêtises ... Si votre animal présente des problèmes de santé, consultez votre vétérinaire avant toute chose. La Zoopharmacognosie Appliquée est un outil de soutien et d'amélioration du quotidien pour votre loulou. C'est une très belle pratique pour renforcer le lien avec votre compagnon à quatre pattes et lui permettre de maintenir un état d'harmonie physique et émotionnel.


J'espère que cet article vous aura plu ! Si vous avez des questions, je serais heureuse d'y répondre en commentaire.

Pour prendre rdv, visitez mon site : https://hboissieres.wixsite.com/prajna-animaux

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